Un
client veut engager un entrepreneur général pour effectuer des travaux de
rénovation sur sa résidence sur la base d’un taux horaire de 40$, donc «payé à
l’heure». Les matériaux, les sous-traitants et autres dépenses seront chargés
au coûtant. Cette façon de procéder est-elle avantageuse pour un entrepreneur
général?
Non. Puisque le client s’attend à ne payer à l’entrepreneur que
les heures pour les travaux effectués, l’entrepreneur devra assumer lui-même
tout le temps consacré à l’administration du projet, tel l’obtention des
soumissions, la révision des plans, l’embauche et la supervision des
sous-traitants, leur paiement, la coordination et surveillance des travaux, les
commandes et la livraison des matériaux, la location des équipements et
d’autres tâches qu’il doit effectuer. Le client ne sera peut-être pas prêt à payer,
car rien n’aura été clairement convenu.
Lorsqu’un contrat à forfait est difficilement réalisable parce que
l’estimation des travaux s’avère difficile ou que le client ne sait pas encore
exactement ce qu’il envisage comme travaux, mieux vaut utiliser un contrat «à
prix coûtant majoré» ou « cost plus » (disponible à l’APCHQ) qui prévoit que le
client paiera le prix coûtant des travaux, bien défini dans le contrat, auquel
on ajoutera un pourcentage ou une rémunération fixe à titre d’administration et
profit. De cette façon, l’entrepreneur sera plus justement rémunéré pour toutes
les tâches effectuées et pourra même réaliser un profit!
Peu importe la façon d’être
rémunéré, l’entrepreneur demeure responsable de la qualité de ses travaux et il
a une obligation de résultat envers ses clients, même s’il est payé seulement
«à l’heure» et qu’il ne prend pas de profit sur le projet.
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